Assemblée générale de Amis de Lourdes

C’est le samedi 08 mars et le dimanche 09 mars que ce sont tenues les Assemblées Générales des Amis de Lourdes du Doyenné du Tournaisis.

C’est avec bonheur que nous nous sommes retrouvés pour ces deux assemblées, à Bonsecours (Présidée par le recteur de la basilique, l’abbé Philippe Daloze et la vice-présidente de l’Hospitalité, Marie Elisabeth Rossignon) et Saint-Maur.

Notre présidente, Michèle Spiers nous a rappelé le rôle que nous avons en tant que zélateurs et zélatrices dans l’Evangélisation. Nos visites sont  souvent attendues, ce sont des temps de partage avec de nombreuses personnes. Nous avons aussi eu une pensée pour nos membres décédés depuis la dernière saison. Jean-Louis nous a rappelé le thème du Jubilé de l’année 2025, « Pèlerin d’Espérance ». Le président de l’Hospitalité,          André Notté, a développé ce thème par une courte présentation.

Nous avons, alors, procédé aux différents tirages, Malades, Zélateurs, listes paroissiales…

C’est donc 110 bourses gagnantes qui ont été tirées lors de la réunion des amis de Lourdes du doyenné du Tournaisis à Peruwelz et à Saint-Maur. 5459 cartes ont été vendues par les zélateurs.

Ci dessous, la liste des gagnants et le texte de l’intervention de notre président d’Hospitalité, André Notté.

Avec Marie, pèlerin d’Espérance

Un sauveur nous est né :

 « Le pèlerinage est un élément fondamental de tout événement jubilaire », nous rappelle le pape François en parlant de l’Année Sainte 2025. Prenez votre bâton de pèlerin pour vous rendre dans un lieu de pèlerinage que la Vierge nous a donné. Le pape François nous propose comme thème pour cette année jubilaire « Pèlerins d’Espérance », une Espérance dont notre monde a tellement besoin.

« Le pèlerinage est très propice à la redécouverte de la valeur du silence et l’essentiel », dit encore le pape. Dans le silence, accueillons cette parole essentielle sur l’Espérance que nous donne Saint Paul dan sa lettre à Tite :

« La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le présent de manière raisonnable, justice et piété, attendant que se réalise la bienheureuse Espérance : la manifestation de la gloire de Dieu, Jésus-Christ. Car il s’est donné pour nous afin de nous acheter de faute, et de nous purifier pour faire de la table de faire le bien. » (Tite, 2 ; 11-14)

Vous avez sans doute reconnu la lecture que vous avez entendue la nuit de Noël ou le sauveur nous est né à Bethléem. L’Espérance du peuple d’Israël s’est réalisée en Jésus de Nazareth.

Sauver en Espérance :

 L’apôtre Paul rappelle à Tite le mystère pascal :

« Il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. » (Tite, 2,14)

Notre Espérance s’appuie sur cette certitude que Jésus nous a déjà obtenu le salut :

« Jésus mort et ressuscité est le cœur de notre foi. Le Christ est mort, a été mis au tombeau, ressuscité et est apparu. Il a traversé le drame de la mort pour nous. L’amour du Père l’a ressuscité dans la puissance de l’esprit,  faisant de son humanité les prémices de l’éternité pour notre salut. »

« L’Espérance chrétienne consiste précisément en ceci : Face à la mort où tout semble finir, nous recevons la certitude que, grâce au Christ, par sa grâce qui nous est communiquée dans le baptême, la vie n’est pas détruite, elle est transformé pour toujours. »

Nous devons rendre grâce pour l’œuvre du salut accompli en Jésus Christ.

Marie nous guide en direction de la Croix. En cette année sainte, la croix du jubilé est placée près de la source : L’Espérance, en effet, se fonde sur l’amour qui jaillit du Cœur de Jésus transpercé sur la croix.

L’Espérance de la gloire à venir :

 L’apôtre Paul laisse entrevoir à Tite aussi un avenir de gloire :

« Nous attendons que se réalise la bienheureuse Espérance : la manifestation de la gloire de notre grand dieu et sauveur, Jésus Christ. » (Tite 2,13)

Nous associons très souvent la venue du Seigneur dans la gloire avec le jugement dernier qui nous fait peur. Mais l’Espérance chrétienne qui s’appuie sur la miséricorde de Dieu nous permet de ne pas céder à la peur.

Comme le dit le pape : « Le jugement de Dieu, qui est amour ne pourra se fonder que sur l’amour, en particulier sur la manière dont nous l’aurons ou non pratiqué envers les plus nécessiteux en qui le Christ, le juge en personne, est présent » (Cfr Mt 25,31-46 – SNC, n°22)

« L’écriture sainte affirme à cet égard : Par ton exemple, tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain; à tes fils, tu as donné une belle Espérance : après la faute, tu accordes la conversion… Et nous comptons sur ta miséricorde lorsque nous sommes jugés. » (Sg 12, 19-22) (SNC n° 22)

Marie est déjà dans la gloire du ciel auprès de son fils ressuscité. Son Assomption nous certifie que nous aussi, nous ressusciterons. Lorsqu’elle apparaît à Banneux ou à Lourdes, elle est glorieuse, rayonnante de lumière. Elle nous invite à prier beaucoup.

Marie, mère de l’Espérance :

 Marie apparaît à Lourdes en 1858 et, particulièrement, à Banneux en 1933 à des moment très sombres de l’histoire où surviennent des événements qui auraient pu faire désespérer l’humanité : la guerre, la Shoah ou la bombe atomique. La Vierge nous offre une oasis de consolation, une oasis de spiritualité, vers l’unique sauveur de l’humanité.

Comme dit encore le pape François : « Ce n’est pas un hasard si la piété populaire continue à invoquer la Sainte Vierge comme Stella Maris, comme Étoile de la mer, un titre qui exprime l’Espérance sûre que, dans les vicissitudes orageuses de la vie, la mère de Dieu vient à notre aide, nous soutient et nous invite à avoir confiance et à continuer à espérer. » (SNC n°24)

Celle qui est pleine de grâce se fait pédagogue pour ses enfants : quand nous poussons les mains dans l’eau à Banneux, quand nous nous lavons le visage à Lourdes, nous puisons aux sources de l’Espérance.

Marie est l’étoile que nous fixons quand la mer se déchaîne et qui permet de surmonter les passages orageux de la vie. Il y a Marie, mais il y a surtout le Christ !

« En tant que pèlerins de l’Espérance, revenons à l’écriture Sainte et écoutons ces paroles qui nous sont adressées : « Cela nous encourage fortement, nous qui avons cherché refuge dans l’Espérance qui nous était proposée et que nous avons saisie. Cette Espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme. Elle entre au-delà du rideau, dans le sanctuaire où Jésus est entré pour nous en précurseur (He 6,18-20). C’est une invitation forte à ne jamais perdre l’Espérance qui nous a été donnée, à nous y agripper en trouvant refuge en Dieu. (Snc n°25)

Jésus, notre Espérance :

Thérèse de Lisieux a réalisé une peinture de Jésus qui frappe à la porte. Dès son enfance, elle avait un seul désir : Celui de lui appartenir. Elle a vécu et souffert en communion avec le Seigneur. Elle évoque la mort en disant : « je ne meurs pas, j’entre dans la vie. » Comme Thérèse, puissions nous envisager la mort comme un passage vers la vie.

Citons encore le pape François : « En vertu de l’Espérance dans laquelle nous avons été sauvés, en regardant le temps qui passe, nous avons la certitude que l’histoire de l’humanité, et celle de chacun, ne se dirige pas vers une impasse ou un abîme obscur, mais qu’elle s’oriente vers la rencontre avec le Seigneur de gloire. Vivons donc dans l’attente de son retour et dans l’Espérance de vivre pour toujours en lui. C’est dans cet esprit que nous faisons nôtre l’émouvante invocation des premiers chrétiens, par laquelle se termine l’écriture Sainte : VIENS, SEIGNEUR JÉSUS ! (Ag, 22,20) (SNC n°19)

Et nos communautés, sont-elles porteuses d’Espérance ?

 Jésus frappe à notre porte, à la porte de nos paroisses ; à la porte de nos clochers. Mais serons-nous prêt à ouvrir la porte de nos clochers aux jeunes, aux personnes porteuses d’un handicap, aux personnes différentes, aux personnes qui pensent différemment ? Sommes-nous prêts à nous remettre en question ? A ne pas accepter de « ne pas changer nos habitudes, parce qu’on a toujours fait comme ça » ?

Une communauté chrétienne vivante est une communauté qui se réunit régulièrement, qui célèbre les sacrements, qui témoigne de la bonne nouvelle de l’Évangile, qui forme les jeunes et les catéchumènes, qui pratique la charité dans le partage et par le service. S’il manque un de ces éléments, on n’a plus une communauté vivante et féconde. On a plutôt une communauté moribonde. Quand on arrive dans ces conditions, est-ce que nous aurons la claire voyance et le courage de se remettre en question ? De ne pas s’accrocher à nos titres, nos fonctions, nos « privilèges » ? D’ouvrir nos portes et nos cœurs ? De laisser de la place à d’autres qui ont des idées ? Qui ont parfois d’autres idées ?  C’est une  série de questions qui sont fondamentales pour que nos communautés ne disparaissent pas, mais qu’elles renaissent plus fortes, plus vivantes, plus fécondes.

On peut constater que les temps sont déjà porteurs d’Espérance. Dieu est déjà l’œuvre aujourd’hui chez nous. J’ai lu sur Cathobel un article disant que notre diocèse, comme tous les diocèses belges francophones, bénéficiait d’un boom des catéchumènes.

Accueillons ces jeunes et moins jeunes, porteurs d’Espérance. Ouvrons leur la porte de nos communautés en leur faisant une VRAIE place. Et je répète encore une fois avec force l’invocation des premiers chrétiens :

« VIENS SEIGNEUR JÉSUS ! »

et  j’ajoute

« ENVOIE NOUS TON ESPRIT»

André Notté

Sources : Chemin du Jubilé 2025 – Sanctuaire de Banneux